Réflexes primitifs

Réflexes primitifs : quelle importance pour le développement de l’enfant ?

40%des adultes ont des réflexes non intégrés. Pourtant, les réflexes primitifs jouent un rôle crucial dans le développement moteur, cognitif et affectif des enfants de 0 à 5 ans. Découvrez comment les reconnaître et les accompagner pour favoriser une croissance saine et équilibrée.

Qu’est-ce qu’un réflexe ?

Un réflexe, c’est une réaction musculaire involontaire en réponse à un stimulus.

Dans le cas d’un bébé, c’est grâce aux réflexes primitifs que les premiers apprentissages se développent. Ils ont une origine primitive, car comme un nouveau-né a très peu d’habiletés et dépend de ses parents, ces mouvements automatiques lui permettaient sa survie… Comme chez les autres mammifères! C’est pourquoi nous les appelons réflexes primitifs, de base, ou archaïques.

Les réflexes soutiennent la progression du développement moteur, cognitif et affectif. Leur émergence assure le bon fonctionnement du système nerveux. Leur intégration par la répétition permettent de développer le contrôle moteur volontaire et ainsi passer de réflexes non intégrés et stéréotypés à une planification du mouvement. Le réflexe primitif ne disparaît jamais mais s’intègre, il reste en dormance en cas de besoin pour assurer la survie. L’enfant peut ainsi bouger, interagir et agir de manière volontaire et autonome sur le monde extérieur.

Quels sont les principaux réflexes primitifs ?

Il existe un certain nombre de réflexes dits archaïques, qui ont tous une fonction bien spécifique dans le développement de l’enfant. En voici quelques exemples :

Le réflexe de succion

Un nouveau-né a le réflexe de téter. Il apparaît durant la grossesse, et permet au bébé de se nourrir et d’avaler.

Le réflexe de Moro

Aussi connu sous le nom de réflexe de défense, le réflexe de Moro est déclenché par un bruit soudain, une sensation de chute, ou tout autre stimulus surprenant. Il se caractérise par l'écartement brusque des bras, des jambes et des doigts du bébé, suivi d'une rétraction rapide vers le corps. Ce réflexe est une réaction de survie primitive qui peut être observée chez les nourrissons.

Le réflexe d'agrippement

Il se produit lorsque quelque chose est placé dans la paume de la main du bébé. Il se caractérise par une forte fermeture de la main autour de l'objet ou du doigt qui stimule la paume, ainsi qu’une crispation des orteils. Ce réflexe est important pour le développement de la motricité et de la coordination des mains et des doigts.

Le réflexe de Babinski

Observé lorsque la plante du pied d'un bébé est stimulée par un toucher léger le long de la voûte plantaire. Cela entraîne l'écartement des orteils et une flexion du gros orteil vers le haut.

Le réflexe tonique asymétrique du cou

Lors de la rotation de la tête, le bras et la jambe de l'enfant se mettent en extension du côté où la tête est tournée. Il est important dans la coordination oeil-main.

Le réflexe tonique symétrique du cou

Ce réflexe est activé lorsque l’enfant est en position de 4 pattes et qu’il soulève la tête, ses bras se tendent et ses jambes se plient pour venir poser ses fesses sur ses talons. À l’inverse, lorsqu’il penche la tête, ses bras plient et ses jambes s’étirent.

Réflexes primitifs et écriture : quel lien ?

Prenons l’exemple du réflexe d’agrippement : lorsque bébé serre très fort le doigt ou tout ce qui est mis dans sa main, ainsi que ses orteils. Un nourrisson le fait de manière involontaire, il ne contrôle pas sa main, ni ses orteils, ni l’intensité de la préhension. A 2,3 mois, le réflexe s’intègre progressivement et l’enfant projette son mouvement pour saisir l’objet qui l’intéresse. Si le réflexe est mal intégré, il y aura de l’interférence avec les mouvements et il pourra appliquer trop de force sur la préhension. Il restera également avec les orteils crispés. Toute sa motricité fine pourrait donc être impactée. Plus tard, à 12 mois, lorsqu’il voudra attraper des petits morceaux de nourriture avec son pouce et son index, le mouvement sera alors d’autant plus difficile, et peu précis. Imaginez alors lorsqu’il devra tenir un crayon dans sa main pour écrire!

Pour écrire, la préhension du crayon est primordiale : le pouce doit être assis à côté de l’index sur le crayon, mais ne pas le toucher. Les trois autres doigts demeurent derrière le crayon. Cependant, certains enfants éprouvent de grandes difficultés à tenir correctement le crayon dans leurs doigts pour écrire, et restent très crispés. Connaître l’importance de l’intégration des réflexes primitifs permet ainsi de détecter rapidement les difficultés avant qu’elles ne s’installent de manière durable dans les autres sphères de l’apprentissage.

Pour les tout-petits, les ateliers de massage et yoga pour bébé permettent de travailler les réflexes primitifs de votre enfant.
Pour les plus grands, les ateliers Culbute et Câline vous apprennent à identifier les réflexes non intégrés, et ainsi à prévenir les difficultés que votre enfant pourrait être amenées à rencontrer dans la suite de ses apprentissages.